Durant plusieurs années, je n’ai pas eu le courage d’extérioriser mes sentiments les plus profonds ; je les ai caché en prétendant que tout aller bien. Je pense que c’est ça le silence, se taire et accepter cette intimidation, cette persécution continue et cette violence physique et verbale occasionnelle.

Pendant mon adolescence, j’ai connu le harcèlement en milieu scolaire de part le fait que j’ai été efféminé. C’était un vrai enfer au quotidien. Il y avait des jours où je ne voulais pas me rendre à mon collège tellement j’étais terrifié à l’idée que mes camarades de classe ou d’autres élèves m’agacent, me tapent ou essayent de me tripoter.

Malgré tout ce que j’endurais, je n’ai jamais baissé les bras et j’ai continué de me battre et d’avancer en espérant que les choses allaient s’arranger avec le temps. La seule solution pour m’en sortir c’était d’affronter mes bourreaux et de m’élever contre l’oppression qu’ils me faisaient subir.

Briser mon silence n’a pas été chose facile mais cela a donné lieu à un peu d’acceptation. Je tiens à remercier mon enseignante de français de forme 3 pour son soutien continu car cela m’a permis de m’affirmer et de m’accepter tel que je suis. Certes, certains élèves ont continué à me mener la vie dure mais je sentais que les choses allaient mieux et que mon épanouissement et ma liberté étaient enfin devenues une réalité.

La vie est parsemée d’embuches et parfois il est très difficile de se frayer un chemin. Cependant, il faut toujours tenir bon et se battre. Donc, n’aie pas peur de briser ton silence mais choisir le bon moment et les bonnes personnes.

Feministic

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